J'en prends soin
photo de Pastelle
La plupart du temps, je m’entends avec tout le monde. Ma mère disait que je suis une bonne nature. Néanmoins, il m’arrive de détester, à mon grand désarroi car c’est un sentiment avec lequel je suis vraiment mal à l’aise.
Je crois avoir enfin compris pourquoi "je déteste", pourquoi je n’arrive pas à lâcher avec ça : je ne sais pas dire ce que je pense, je ne sais pas me défendre.
J’ai essayé de remonter à la source du "Je déteste" (même le mot est moche !), et je me suis rendu compte que le point de départ est une blessure.
La personne me blesse, malmène (volontairement ou non) quelque chose de sensible, tout en m’apparaissant sûre d’elle et de son bon droit. De mon côté, les mots (maux ?) restent bloqués au fond de ma gorge, je ne sais pas lui répondre, je ne peux pas répondre.
Et tout ce que je ne réussis pas à mettre en mots se transforme en ce sentiment inconfortable qu’est la détestation.
Hier, la prof de yoga nous a fait faire un exercice qui consiste à prendre conscience d’une émotion ou d’une pensée (que j’appelle pensée toxique, mais la prof, elle, ne porte pas de jugement), comme celles qui tournent en boucle dans la tête parfois.
Inspir, je prends conscience du ressenti. Je lui laisse la place, je ne refoule pas, j’en prends soin.
Expir, il diminue (ou est censé diminuer)..
À suivre.
Je n’ai pas de réponse, j’aspire simplement à ne plus détester et j’espère que je trouverai le chemin pour y arriver.
Ya pas mort d'homme..
Hier soir, j’étais en train de lire quand, d’un seul coup, plus d’électricité. Je me retrouve dans le noir et en panique, je dois bien dire, car chez moi tout est électrique.
Après avoir trouvé à tâtons ma lampe de poche, je regarde s’il y a de la lumière chez les voisins. Oui. Zut, ça veut dire que le problème ne vient pas du quartier, mais de chez moi.
Après être allée vérifier les fusibles un par un, j’ai vu que le problème vient du ballon d’eau chaude. Les plombs ont dû sauter quand le ballon s’est mis en route. Zut. Pas contente, pas contente du tout d’être privée d’eau chaude. L’eau chaude est très importante dans ma vie, j’aime l’eau, ça me fait du bien, j’adore me plonger dans la baignoire le matin pour réchauffer mon corps qui se refroidit la nuit depuis la thyroïdectomie.
Et puis presque aussitôt j’ai relativisé. "Ya pas mort d’homme". Et quelle chance que tout le reste fonctionne !
Bien sûr, je suis bonne pour faire chauffer l’eau pour me laver et faire la vaisselle, et cela pendant une durée indéterminée. J’ai fait ça tellement, tellement longtemps (dans mes premiers logements pas de salle de bains, pas d'eau chaude!).
L’année commence bien, en me montrant la grande chance que j’ai habituellement, sans forcément y penser chaque jour.
Merci la vie !
Tourner des pages
‘‘ La seule chose que tu aies à faire est de te protéger, mais aussi d'essayer de prendre de la hauteur par rapport à dix mille choses. Le quotidien mais aussi ces histoires qui appartiennent au passé maintenant. Apprends à tourner des pages sinon tu vas continuer à t'enliser, et .. pardonne.
© Marie K